Sauvons les loups de l’UE et de la Convention de Berne – Lettres jointes

A l’initiative de Greean Impact, 2 lettres ouvertes signées par de très nombreuses associations en Europe ont été envoyées et diffusées aux médias le 30 Janvier dans le but d’inverser la récente décision d’abaisser le statut de protection des loups (Canis lupus) selon la Convention de Berne, Convention de « strictement protégé » (Annexe II) à « protégé » (Annexe III), sur la base d’une proposition de l’Union européenne, qui a été adoptée le 3 décembre 2024 par la Commission permanente.

Cette décision représente un recul important pour la conservation des espèces et les processus démocratiques en Europe. Elle contrevient aux processus établis, manque de justification scientifique, et constitue une menace directe pour la biodiversité. Elle va également à l’encontre des principes fondamentaux de la Convention elle-même, qui, comme indiqué dans son Préambule, reconnaît la valeur intrinsèque et les droits à la vie des espèces sauvages, la flore et la faune, qui doivent être préservées et transmises aux futures générations.

Une lettre ouverte appelle à revenir sur la décision d’abaisser le statut de protection du loup, ainsi que pour une réforme de la Convention de Berne afin de maintenir sa crédibilité, sa légitimité et son indépendance vis-à-vis des lobbying politique, agricole et de la chasse.

Certains pays n’ont pas attendu que cette décision entre en vigueur mais ils abattent illégalement des loups depuis plusieurs années, comme la Suisse et la Norvège qui sont désormais examinés par l’organe directeur de la Convention de Berne quant à une décision prise au Comité permanent de décembre. De même, la Suède a réduit ses population de loups, en voie de disparition depuis des années.

Une autre lettre ouverte demande à la Commission européenne d’engager une procédure d’infraction contre la Suède pour l’abattage illégal de loups, et de remédier à la transposition incorrecte de la directive européenne « Habitats » dans le droit national suédois en référence à la « protection stricte » et « état de conservation favorable ». Il est frappant de constater que jusqu’à présent, La Commission européenne a ignoré le meurtre délibéré d’une espèce dont la population, en voie de disparition, reste pourtant strictement protégée par le droit de l’UE.

Woves-Letter-Commissioner
Lettre traduite en français
Open Letter to representatives of the Bern Convention 2025