Louve blessée : CAP Loup demande des éclaircissements au Préfet des Hautes-Alpes

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Préfecture des Hautes-Alpes
Monsieur Pierre Besnard, Préfet
28 rue Saint-Arey, CS 66002, 05011 GAP CEDEX

Crest, le 12/01/2015

 

Objet : demande d’information sur le loup blessé à Ceillac le 22/8/14
Lettre recommandée avec AR

 

Monsieur le Préfet,

Une jeune louve a été trouvée blessée sur la route à Ceillac (05) le 22/8/14, victime d’une collision routière. Selon vos services, cet animal alors récupéré a été placé en soin, puis gardé en captivité. Vous avez déclaré dans la presse en août dernier que si la louve survivait, elle ne serait pas relâchée dans la nature. Suite à nos multiples sollicitations, vos services nous confirment que par votre volonté, cette louve ne sera pas relâchée.

Malgré toutes nos demandes, vos services refusent de nous communiquer plus d’informations sur cet animal. Des questions essentielles restent sans réponse. Pourtant, le Plan loup prévoit que « tout au long de la mise en œuvre du Plan loup 2013-2017, les services de l’État veillent à véhiculer une information réactive, la plus juste et la plus transparente possible sur la population de loup et sur l’ensemble du dispositif mis en place« .

En conséquence, nous nous permettons de vous demander de bien vouloir nous communiquer les informations suivantes, qui sont des informations publiques dont la diffusion est à la charge de la préfecture :

– Quelles sont les caractéristiques biologiques de cette louve : âge estimé, poids ?

– Ce loup a-t-il fait l’objet d’un diagnostic vétérinaire suite à sa découverte ? Si oui, quel en était le résultat ?

– Quels soins ont été apportés à cet animal ?

– Ce loup a-t-il fait l’objet d’une expertise vétérinaire concernant son état de santé suite à ses soins ? Si oui, quel en est le résultat ? En particulier, cet animal était-il physiquement apte à survivre dans la nature suite à ses soins ?

– Ce loup a-t-il fait l’objet d’une analyse toxicologique concernant l’éventualité qu’il ait pu absorber du poison avant la collision routière ? Si oui, quel en est le résultat ? L’absorption de poison avant collision a en effet déjà été avérée concernant d’autres loups trouvés percutés sur la route, notamment en décembre 2013 à Arvieux, commune presque voisine de Ceillac.

– Dans quelle structure cet animal est-il gardé ?

Enfin, nous vous rappelons que si ce loup a été victime d’empoisonnement ou de toute autre volonté de destruction, et/ou s’il était apte à la vie dans la nature suite à ses soins et n’est pas relâché, il doit être décompté du plafond d’individus pouvant être tués pour la saison 2014-2015.

Dans l’attente de votre réponse concernant ces différentes questions, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de nos respectueuses salutations.

Les associations de CAP Loup

 

Copies à :
– M. Carenco, Préfet de Rhône-Alpes, coordinateur du Plan loup
– Mme Noars, Directrice de la DREAL Rhône-Alpes coordinatrice du Plan loup
– M. Felix, DREAL Rhône-Alpes, chargé de mission loup et biodiversité
– M. Transy, Ministère de l’écologie DGALN/DEB/PEM
– Mme Celdran, Ministère de l’écologie DGALN/DEB/PEM

 

mini-logo_pdfTéléchargez le courrier de CAP Loup au préfet des Hautes-Alpes du 12/01/15